La Dépendance Affective


Le trouble de la dépendance affective se développe souvent chez les individus issus de familles dysfonctionnelles. L’enfant qui a grandi dans un milieu marqué par le manque de communication et d’affection, la violence, l’alcoolisme, l’abus ou la négligence peut développer un sentiment de honte.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les dépendants affectifs ne le sont pas seulement de leur conjoint, mais aussi de leurs amis, de leurs enfants, de leurs collègues et peut-être plus encore.

​La dépendance affective se caractérise par des comportements acquis autodestructeurs et des traits de caractère qui se traduisent par une grande difficulté à amorcer et maintenir des relations affectives saines.

Chez plusieurs d’entre nous, les effets de la dépendance affective empirent avec les années. Des comportements qui ont bien servi pendant l’enfance empoisonnent dorénavant notre vie. À mesure que la dépendance affective s’intensifie, nous perdons la capacité de reconnaître la douleur et les méfaits qu’elle provoque.

​Une fois que nous avons nommé nos sentiments de douleur, nous pouvons alors décider de changer. Nous devons aussi nous efforcer d’être patient(e)s, aimant(e)s et indulgent(e)s envers nous-mêmes pendant que nous nous engageons sur la voie du rétablissement. Chacun de nous découvrira sa façon d’y arriver et ira selon son propre rythme. Les voies sont aussi nombreuses que les personnalités et les circonstances de vie. Nous partons tous de points différents, mais nous partageons tous l’objectif commun du rétablissement.​


1. J’ai peur de décevoir les gens
2. Je me sens souvent coupable
3. Je me sens responsable des autres (adultes)
4. J’assume les problèmes des autres
5. J’ai de la peine à dire NON
6. J’ai tendance à faire les choses à la place des autres
7. J’ai besoin de tout organiser
8. J’essaye de me rendre indispensable
9. Je sens que je dois trouver une solution à tout
10. Je suis attiré(e) plutôt par des gens qui ont besoin de moi
11. Je me plains des autres
12. J’ai peur d’être considéré(e) comme égoïste
13. Je me trouve peu de qualités
14. Je me trouve plein(e) de défauts
15. J’ai de la peine à accepter des cadeaux
16.J’ai de la peine à accepter des compliments
17. Je me mets en colère quand les autres ne tiennent pas compte de mon avis
18. Je suis perfectionniste
19. J’ai de la peine à entreprendre des choses pour moi-même
20. J’ai de la peine à me protéger d’une relation abusive
21. Je dis des mensonges pour protéger l’autre
22. Je pense plus au bien-être des autres qu’au mien
23. J’ai tendance à blâmer les autres
24. Je me sacrifie souvent pour les autres
25. Je sais ce qui convient mieux aux autres
26. Je cache ma déception
27. Je cache ma douleur
28. J’accumule des ressentiments
29. Je déteste les conflits
30. Je garde le secret d e ce que je vis (humiliations, violences)
31. Je suis très attentif (ve) l’opinion des autres
32. Je reproche aux autres mon mal-être
33. Si quelqu’un me fait du mal, je cherche à le justifier
34. Si je me mets en colère j’ai peur de ne plus être aimé(e)
35. J’ai de la peine à partager mes problèmes
36. J’ai tendance à m’isoler quand j’ai des problèmes
37. J’aimerais tout régler tout(e) seul(e)
38. J’ai de la peine à déléguer
39. Je m’exprime à travers les autres
40. Je pense que mon (ma) conjoint(e), mon enfant, mon père, ma mère. consomme à cause de moi.

  1. Nous déplorons la difficulté d’avoir une identité.
  2. Nous avons de la difficulté à reconnaître et à assumer nos besoins.
  3. Nous ne connaissons pas nos limites, nous allons au-delà de nos capacités pour mériter l’amour des autres.
  4. Nous voyons la vie en noir et blanc, aux extrêmes, pour avoir l’impression d’être en vie.
  5. Nos relations interpersonnelles sont basées sur le modèle gagnant – perdant, la loi du tout ou rien.
  6. Nous sommes très souvent obsédés ou compulsifs.
  7. Nous avons un besoin de contrôle maladif pour nous protéger, sans cela nous récoltons de la peur, de la peine et des déceptions. Nous sommes incapables de nous détendre.
  8. Nous ne savons pas communiquer donc nous sommes incapables de formuler nos demandes et nos besoins. Nous préférons souvent rester dans le silence.
  9. Nous ne savons pas faire confiance à nous-mêmes, aux autres et la vie. Notre confiance n’est pas toujours placée entre les mains de personnes qui en sont dignes, ce qui nous fait perdre la foi et la confiance en Dieu.
  10. Nous excusons les faiblesses des autres, mais nous nourrissons des attentes exagérées à notre endroit et à l’endroit de la société.
  11. Nous craignons le rejet et la désapprobation, réagissant en nous créant un personnage qui nous paraît plus acceptable aux autres.
  12. Nous nourrissons des sentiments de jalousie et des soupçons de façon maladive, ayant constamment peur de tout perdre.

COMMENT SE LIBÉRER ?

Comme pour n’importe quelle dépendance, il faut d’abord admettre qu’on a un problème. Il faut reconnaître les patterns qui caractérisent chacune de nos relations. Il faut surtout se rendre compte que la seule personne qu’on puisse changer, c’est NOUS. La seule condition pour devenir membre des DAA consiste à avoir le désir d’établir des relations affectives saines avec soi-même et avec les autres. DAA. ne demande ni cotisation, ni droit d’entrée – nous subvenons à nos besoins par nos propres contributions. Les DAA ne sont associés à aucune secte, dénomination politique ou religieuse, à aucun organisme ou établissement ; ils n’endossent et ne contestent aucune cause. Tous sont bienvenus sans égard au sexe, à l’ethnie, à l’orientation sexuelle ou à la religion. Notre but primordial est de nous rétablir de la dépendance affective et d’en aider d’autres à le faire.


FONCTIONNEMENT

Le programme mis de l’avant par DAA en est un de développement spirituel. Il nous propose d’adhérer librement à un mode de vie qui inclut l’admission de la présence d’une Puissance Supérieure à nous-même. Il propose l’utilisation des ressources telles que le partage, une littérature appropriée, le parrainage, et l’entraide téléphonique. Il met de l’avant un mode de vie basé sur Douze Étapes. En plus des outils proposés plus haut, le mode de vie de DAA propose la pratique quotidienne de la prière et de la méditation.

Les réunions des DAA permettent le partage entre  les membres du mouvement. Partager le message renforce notre propre rétablissement et continue notre croissance spirituelle.
Le mouvement des Dépendants Affectifs Anonymes est une fraternité d’hommes et de femmes qui partagent entre eux leur expérience, leur force et leur espoir pour mieux apprendre à résoudre un problème commun, soit la difficulté à maintenir des relations affectives saines et satisfaisantes.

Notre programme spirituel de rétablissement de la dépendance affective se fonde sur un mode de vie emprunté à Alcooliques Anonymes. Ce mode de vie est basé sur Notre Méthode et ses Douze Étapes pour notre rétablissement personnel et sur les Douze Traditions pour faciliter nos rapports avec les autres.

Notre but primordial est de nous rétablir de la dépendance affective et d’en aider d’autres à le faire. Le partage est une des techniques que nous utilisons pour nous identifier et pour nous aider à nous libérer de nos liens affectifs avec le passé et de notre besoin de contrôle maladif.​​